Mon père s´appelait Cochran Il est mort le jour où je suis né Pour moi ça n´est pas un drame Et je ne l´ai jamais regretté Je préfère me souvenir
Que de devoir supporter, eh ! eh ! Un vieux rockeur vivant sur son passé Qui m´empêche de me faire écouter Il jouait de la guitare Comme jamais on ne l´avait fait Et moi devant ma glace je cherche des poses Sur des riffs qu´il n´a pas pu trouver
Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Je ne le supporterais pas Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Finir ma vie à l´étroit Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Une vie sans cinéma Non ! Non ! Car ma vie c´est du cinéma !
Six heures du soir, pas trop tard
Pour voir chez les disquaires Si par hasard, Le vinyle pourrait me changer d´air Et quand je vois tout ça, ah ! ah ! Ces pochettes qui s´usent, Ces disques qui ne partent pas Tous ces musiciens qui croient Et le public qui ne suit pas Et bien jamais, jamais, je ne baisse les bras Je sors en ricanant et je retourne chez moi et là devant mon armoire, ma guitare sous le bras Je n´en ai plus pour longtemps À ne jouer que pour moi
Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Je ne le supporterais pas Non ! Non ! Non ! Non ! Non !
Finir ma vie à l´étroit Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Une vie sans cinéma Non ! Non ! Car ma vie c´est du cinéma !
Maintenant dans la rue Quand je tombe sur toi, Toi qui devant tes copines te foutais de moi Toi qui m´a laissé pour un jeune cadre en bois J´suis content de constater que tu vieillis plus que moi Si tu voyais ma vie pleine de filles et de bruit Des années durant j´en ai rêvé la nuit La déprime tu vois je la laisse aux grands Et quand j´ai le cafard je l´écrase en chantant Je brandis ma jeunesse sur des scènes grandes comme moi
Je roule des mécaniques pour me donner du poids Et je ne vois vraiment que l´accident là De bagnole pour mette fin à nos dégâts