Je me sers de ta serviette Je la presse contre mon nez Je finis tes cigarettes Je les fume les yeux fermés J´interroge le coussin tiède
Que tes fesses ont imprimé Quelquefois je touche des lèvres L´eau de ton bain parfumé Sur le sol Sur les murs Sur la mou Sur le dur Dis-moi où Si vraiment Il le faut De mes dents D´un couteau Je ramasse une herbe sèche Et je viens te la montrer Je ne dis rien quand tu m´empêches D´écrire et de travailler Tes amies au téléphone Me confient tous leurs secrets
Je suis la patience faite homme C´est pour toi que je le fais Sur mon corps Ma figure Le sang ou La peinture Dis moi ou J´allume des feux à l´automne Et je danse, la nuit tombée Nous buvons un peu d´alcool Tous les deux, cols relevés Ma main au-dessus des flammes Vaut pour une oreille coupée Tu peux même ouvrir mon crâne Si tu veux te rassurer Dans les airs Dans la sciure Dans ton cou
Dans l´azur Dis moi ou J´éternue quand tu t´enrhumes Et je ne l´fais pas exprès Un détail si ridicule Me réjouit, me satisfait Je sais que tu vas me dire Que je n´t´ai pas répondu C´est que j´aime te voir souffrir Viens ici, que je te tue