[Gerard Baste] Enfants des années 70 Fils de la 5ème république Elevé par les mères de 68 Dans l´dégout des curés des militaires et d´la justice
D´un côté ou l´autre du perif´ C´était les mêmes betteraves à la cantine On se demandait l´âge qu´on a dans nos verres ou qu´on aura en l´an 2000 Challenger Adidas, baskets à scratches et un col roulé qui gratte Avec au revers de la parka obligé le badge «Touche pas à mon pote» Un samedi de 86 Malik est tombé sous les coups de leurs matraques Ce soir qui s´en souvient encore Abruti devant «Touche pas a mon poste» ? J´ai les idées qui s´cognent au portillon Speedé comme Coluche qu´a embouti le cametar J´serai pas esclave ni de ces chiens ni de ces cons J´vais leur montrer qui on est à ces bâtards On les encule avec une poignée de gravier
Tu t´es jamais fait mordre le crâne ? On va les faire frétiller, choper nos lovés Ou bien se la jouer médiéval !
[Mr. Xavier] Et le soir sur les parkings des cités dortoirs On rode au pied des buildings On s´esquinte dans le seul bar (on se pète la tête) Dans l´odeur du périphérique On s´invente des histoires Et les démons surgissent Dans la lumière des phares (de ta mobylette)
[Nikus Pokus] As-tu gobé assez d´X pour tenir ton désarroi L´alcool emploie plus de gens que le Pôle Emploi Tu ne voulais pas de cet élu qui se sent déjà roi
Mais tu verras qu´En Marche ne sera qu´un long chemin de croix Comme disait le Sphinx: «après moi que des financiers Vous n´avez pas le monopole du foie» Ça fait *pshitt* à chaque fois Poussé à la pénibilité de fumer de l´Indica Mal au dos grosse dose d´arnica Ils devraient boire avec les syndicats On va te casier comme un homard de brousse Y a une armée de coursier à vos trousses Voulez vous quelques gilets jaunes à la rescousse Vos bras n´ont plus que la force de dire pouce Ils haïssent la cité mais ne parlent que de laïcité L´état est là pour les féliciter À coups de mandats on se fait promener
Seuls les démons nous guideraient vers un Jésus comme minaret Tout prophète comme minerais Aucun mensonge ne nous minera Trop de voix vont vous ignorer On a plus de palier on est fous à lier Tu peux prier qu´on puisse plier Vous allez grailler un Buffet Froid façon Blier On va tous t´oublier, ramassez le courrier Ramassis de courtiers Nous sommes des couteliers Ta gorge on va la profonder et profaner Vos tombes fleuries de promesses fanées
[Mr. Xavier] Et le soir sur les parkings des cités dortoirs On rode au pied des buildings On s´esquinte dans le seul bar (on se pète la tête)
Dans l´odeur du périphérique On s´invente des histoires Et les démons surgissent Dans la lumière des phares (de ta mobylette)
[Mr. Xavier] Tu sais faut que tu comprennes J´ai tout arrêté Les drogues, les alcools, le piment Tout ce que j´aimais quoi... Aujourd´hui y a plus que ça qui me fait bander tu comprends ? Durant l´hiver de 72, l´univers a fait une connerie La mère pousse, je sors , je crie et les démons sont sur mon lit C´est l´agression direct une infirmière m´amène en réa
Et dans la cour de récréation pas facile d´être le petit chinois à lunettes Le week-end c´était le camping ou bien on allait voir la famille Sevran, Le Bourget bref une autre banlieue sordide Les vacances c´était le Midi puis on retournait à la cité On bandait dans des survêts peau de pêche tellement nos vies étaient claquées Toujours été dans la marge, résultat d´être un fils de prolos Pendant que tu faisais des bisous au tien Moi le soir j´allais récupérer mon père au bistrot Petit détour par la boulangerie parce que la daronne voulait une baguette Je lèche pas le cul de la république
Je suis l´enfant d´un roman Fleuve Noir, le fils de Chet !
[Mr. Xavier] Et le soir sur les parkings des cités dortoirs On rode au pied des buildings On s´esquinte dans le seul bar (on se pète la tête) Dans l´odeur du périphérique On s´invente des histoires Et les démons surgissent Dans la lumière des phares (de ta mobylette)