Paris, périphérique périme l´air mais pas mes rimes Cap sur la capitale, j´ai pas ris Pas d´pot, pas d´échappement C´est parasite et visages pâlis
Par ici les rues assaillies, les trottoirs salis Les palissades qui font grise mine J´balise, me sauve, fais mes valises Je séjourne à la campagne juste pour plus qu´j´agonise J´remonte de province Vais-je m´étouffer, gerber, ou retrouver mon teint blafard ? Métropolitain
J´me r´pointe, heure de pointe, tout le monde suinte dans son sweat Les hommes zooment les belles mômes entre deux lignes du parisien En fond d´train, les parisiennes fouettent le parfum monoprix Discutent des prix uniques de leur fond d´teint qui fond grand train
Respire, transpire l´aire rance des correspondances Les gens semblent bien en rang, en cadence dans cette foule dense Le bétail rentre au bercail, les moutons j´les r´compte ce soir Mais là l´berger Nikus a la gerbe et d´vient barge À République, le public oblique plus éclectique PickPocket en quête de sac, camés en manque de crack Flics qui marquent têtes de turcs, beurs et blacks Mon gars ici y´a Pasqua, donc y´a pas squat "-Alors y s´passe quoi ?" Donnez moi tous votre carte avant qu´j´vous embarque
Racontez pas des salades ou j´vous emmène dans l´panier La matraque, j´vais manier Police secours va t´secouer sec par terre, et hop dans l´charter Pays d´réacs, les frontières se rétractent Traquez l´bouc émissaire à la misère de la croissance Et la parano va croissante, actes de délation Méfiance et peur on s´regarde de travers L´ambiance trace au stress
[ Frédéric Lansac] x2 Comment veux-tu, qu´j´aie l´esprit libre Tous les jours j´me r´tape la même ligne Saoulé des rails, et d´son train-train quotidien Je n´vois pas l´bout du tunnel, à quand le bout du tunnel ?
"Ouais, alors, bonjour, désolé d´vous solliciter, j´sais qu´j´suis pas l´premier.. mais j´dois payer mon loyer ce soir alors.."
Direction Montreuil, sur l´quai, quoi d´neuf ligne 9 ? Les rangs s´resserrent, y´a du business dans l´air 22 vl´à les CRS et la milice RATP Opération coup d´poing , -"Hé tu m´reçois 5 sur 5 ?" L´indien camoufle cacahuètes et chouchous À g´noux le dealer rampe, planque ses cailloux Taille où il peut, escalade dans l´escalier Camarade, l´escapade se finit Escale dans l´fourgon d´un autre escadron Cadrons l´dernier plan, sous des regards médusés et médisants
Leur série Z, en reality show dans l´métro Pour ce soir y´a des ragots à gogo à relater d´vant l´gigot Ras l´bol de c´quotidien au goût amer On écrase son mégot lorsqu´arrive le wagon Et comme ce qu´on a vu, rien vu, rien entendu Comme de bien entendu à c´climat malsain j´n´adhère plus Saoulé des souterrains, à quand l´bout du tunnel ? Je stationne debout, plus que 3 stations Lorsque passent à l´action trois accords d´accordéon V´la Léon, sous les néons du wagon qui valse avec les sons Sans le sous, il soustrait quelques pièces de votre porte monnaie Contre une portée en si dièse, fa mine et diète, il dîne avec
J´lui laisse des F Ces sans abris me brisent le cœur à corps Je broie du noir, lorsque j´arrive à St-Ambroise Plus que trois escaliers, bientôt sur mon palier Quand sur le macadam et sous les réverbères Deux têtes pâles vendent les journaux de la rue J´rumine encore ce monde en ruine J´passerai à l´église st-Ambroise brûler un cierge pour la misère Môme j´y servais comme enfant de chœur Mais maintenant je vire enfant de rancœur
[ Frédéric Lansac] (Comment) Comment veux-tu, qu´j´aie l´esprit libre Tous les jours j´me r´tape la même ligne Saoulé des rails, et d´son train-train quotidien Je n´vois pas l´bout du tunnel, à quand le bout du tunnel ?
(Comment) Comment veux-tu, qu´j´aie l´esprit libre Tous les jours j´me r´tape la même ligne Saoulé des rails, et d´son train-train quotidien Je n´vois pas l´bout du tunnel, à quand le bout du tunnel ?
"Ah ben.. et ben.. j´vous r´mercie.. et puis euh.. j´vous souhaite c´que vous m´avez souhaité quoi, c´est à dire crever bien vite.. en esprit libre... P´tain tu peux m´regarder en face toi, connard"