C ‘est une journée mort née qu’a à peine accouché Mieux valait resté sous la couette,j’le sentais à plein nez
Un couloir de métro sans fin qui pue l’urinoir A marqué au fer blanc, tout paraît sortir d’un Série Noire
Un jour pluvieux,à seize heure j’sors du pieux Dans ma tete c’est aussi clair que dans une cour intérieure Y’a plus d’aspirine, plus de pq pour se torcher,plus de filtre,plus de cafeine, donc faut s’taper ED au passage j’ouvre mon courrier qui m’a dans l’collimateur bientot y’aura les huissiers à moins qu’j’tue mon facteur vu qu’t’es au supermarché,fais péter la CB donc j’remplis mon panier puis j’me tape ma grosse suée
ça m’stresse, au moment ou j’passe à la caisse on m’zieute comme un criminel qu’a sa photo dans la presse mais j’m’en fous,j’ai rien à m’reprocher sauf au moment d’payer la carte veut pas passer j’crois qu’tout l’monde m’a regardé,là j’suis pas parano j’sors du ED tout rougeot,vite un p’tit Marlboro avec un Euro en trop j’vais m’gratter un Banco faut toujours matter l’horoscope les jours ou t’as pas d’pot ce s’ra pas l’jackpot,direction la billeterie sur mon découvert mensuel y doit bien resté keuss dix grisaille à Paris,Madame Soleil l’a prédit
c’est un jour à s’faire avaler sa carte de crédit maitenant j’suis plus qu’une merde à qui il reste 9 clopes pour oublier faut qu’j’boive encore faut t’il qu’j’trouve un pote j’prends mon portable plus d’unité sur l’forfait j’crois qu’j’vais rentrer m’vautrer dans les bras de morphée mais j’vais pas m’laisser faire,j’taxe une carte à la cabine et j’me fais engueuler parce que j’appelle un mobile en plus j’suis la risée d’une charretière qui tapine enfin l’pire c’est qu’Gérard est sur messagerie
j’remonte à l’appart’,sacrée soirée d’ennui branlette devant la télé,grille pourrie du Mercredi mais y m’ont coupé l’cable z’en veulent tous au minable j’crois qu’j’vais m’lire un bouquin,un Série Noire bien macabre
Gérard Baste
J’me gèle les miches Déjà une bonne plombe sur le Boulmich’ A attendre le Nikus qu’est sensé ramener de l’artiche Imagine le tableau,plus stressé qu’au tableau noir J’ai trois francs dans la poche et j’veux tout simplement boire
Et l’autre qu’est en retard,ça y est j’le repère à cent mètres Avec sa tete des grands jours,une tronche de deux kilometres S’prendre une putain d’musette,c’est c’qui y’aura de plus sensé Pour oublier les soucis d’ces journées trop mal commencées « salut ça va tu m’as pas trop attendu » « c’est pas l’problème il, est deux heures et trouver un reubeu c’est tendu » alors on s’met en route en passant par les rues à putes pour trouver coute que coute un épicier qui lache la glute c’est pas la joie comme 1 rue Sésame dans une rue sans ames qui vivent cherche des seizes en manque d’un franc sur l’qui vive
comment sortir d’cette enfer sur terre y’a rien à faire il est Lundi et les rideaux de fers sont toujours méfer arrive à Marx do’ou la lumière glauque d’un reverbère d’vant l’Mac Do s’rverbère dans une flaque d’eau et de poussière une petite souris termine le burger d’hier « non arrete y’a notre sauveur qu’est ouvert rue Ordener » tape un sprint et arrive en sueur devant lui en faisant de grands gestes « vires tout c’qui s’boit pas de ta turne nous on prend le reste » j’me retourne vers Nico et j’lui dis sors le cash presto comment ça moi j’croyais qu’t’avais des tickets resto
quelle misère goutte de sueur regard vide mais dans ma folie ,j’bave à Nikus « j’suis sur qu’y’a plein de consignes à Srasbourg St Denis » alors j’dis au vendeur on va t’faire un tour de magie toi tu bouges pas d’ici nous on revient dans une heure et demie on retape le trajet à l’envers et on récupère trente bouteilles en verre pour chopper deux bières,ouais ça devrait le faire j’ai pas envie de prendre un tax’ enfin c’est pas l’envie qui manque mais trois sacs de stiqpla dans lesmains ça le fait pas donc on reprend le meme axe pour la troisième on aterrit devant le meme mec
a bout de force avec nos trentes consignes et ça se corse y nous sort qu’il a que de la Leffe et qu’elle est à 27 « bon bah qu’est ce que vous faites » « bon bein on l’achète » dire qu’on a fait tout ça pour c’te pauvre bouteille cherche dans mes fouilles le briquet pour l’ouvrir mais je tremble comme une feuille sous fébrilité intensive la suite c ‘est pas une surprise une bière à 27 balles qui s’échappe de mes mains et qui se brise Nico devient hystéro moi j’éclate en sanglot En fixant l’bitume ou s’étale notre assurance biture
Putain c’est le flippe comment cette soirée c’est un flop J’roule le dernier stick,trop tard j’fume ta dernière clope
Xanax
Y’abail qu’j’attends une affaire valable Pas de l’adultére ou du fillage,quelque chose de solide J’ai rencard avec un paye qui taffe dans l’artistique Qui retrouve pas deux de ces tapins des alcooliques Au dernière nouvelles il lui ont gratté 500 euros Et pour le reste ont disparus sans laisser d’adresse J’mets ma veste, serre mon Holster,quelques balles dans l’chargeur J’quitte mon bunker Arrivé en bas,j’rode dans les bistrots avec dans ma poche un p’tit magnéto j’questionne,montre les photos d’mes gars mais Tissier et Balança,connais pas alors j’vais voir les familles,savoir si y z’ont pas un truc à m’dire y paraitrait qu’y s’raient retirés dans un bled éloigné sois disant pour composer pour composer hein,pour picoler ouais allez j’y vais en chevrolet ,grosse note de frais j’appelle le client,j’lui fais croire que j’avance pour mon avancement arrivé au bled,un coin à clamser de toute facon ici ça s’appelle Clamecy j’vais voir leurs amis,v’là la déception y sont retournés sur Paname ces cons de retour sur la capitale,la j’dois faire un truc capital j’balance mon rapport à un producteur stressé qui m’dit « bah faut les r’trouver,faut les r’trouver » alors j’graille un aut’ chéque,bah quoi j’suis cher faut bien qu’j’becte au Hilton,fais voir un peu l’journal bonhomme en voilà une piste il s’agit d’une rixe,entre deux alcoolixes,en face d’un reubeu a Strasbourg saint denix au carrefour du sexe y’a des taches de sang et les deux pochetrons collent au signalement c’est beau,doivent etre au komiko rue Pierre Lescot flanchant en cellule de dégrisement fais chier quand j’pense au temps gaspillé pour déméler le sac de nœud d’ces deux paumés deux connards en GAV c’est pas avec ça qu’s’forge la légende d’un grand privé franchement j’mérite un chèque de dédommagement tellement j’me suis fais grillé dans l’métier en tout cas c’est pitoyable,dire que je croyais à l’affaire incroyable y manquerait plus que le con qui paye sois pas solvable pour achever la série noire