C´qu´on veut, c´est des levers d´soleil, couleur jus d´fraises au fond d´une assiette blanche Des couches et de lune et des jolies paires de fesses qui se déhanchent C´est ce drapé dans le bleu, le mauve de l´aube ou de l´aurore
C´est rugir face au vent et d´étreindre nos corps avant d´attendre la mort C´qu´on veut c´est des musiques inoubliables et des cantiques gospel Des cœurs en milliers et à l´unisson, des lubies, des étincelles C´qu´on veut c´est s´enfoncer dans les jungles, valser sous des pluies tropicales Plonger, plonger nu dans l´océan opale C´qu´on veut c´est prendre le temps d´inonder des carnets d´écriture ou des albums photos Que chaque page blanche devienne grise, les marges saturées de mots Que nos sourires un peu forcés occupent l´espace et les cadres murs, bien sûr
C´qu´on veut, c´est libérer l´espoir et nos enfances pour en faire des films et des nouvelles
Des plaidoyers pour la chance et des embrasements de ciel Ce qu´on veut c´est des couleurs plein les yeux, des pupilles comme des mers Qui soient mouillées d´émotions et brillent de mille feux, gorgés de lumière C´qu´ont veut, c´est faire danser les anciens et chanter les nouveaux Jusqu´au petit matin, en laissant tomber les idéaux C´qu´on veut, c´est des sourires au hasard, comme promesses d´un peu, un peu encore Juste avant, avant que ne tombe le soir C´qu´on veut, c´est s´éveiller en ouvrant des volets pastel, les faisceaux dorés qui font valser la poussière La peau brûlée par le soleil asséchée par le sel de mer
C´qu´on veut, c´qu´on veut, c´est des horizons clairs Alors qu´en bas, sur le bitume glacé de nos boulevards pudiques Des visages se décomposent dans la misère, comme quoi tu vois Y a pas de logique Non, pas de logique (Pas de logique, pas de logique)