Titre : Les gentes dames de légende (old beats session)
Ladies and gentlemen, voici les gentes dames de légende...
Entre dans le cabaret, le bar, accaparer le soir Par les bandits notoires, viens t´asseoir, prends donc un tabouret
Reste accoudé comme ceux qui viennent voir, ceux qui viennent écouter Le phénomène de foire tous les soirs qui te laissera bouche bée Bien savourer, faut s´avouer que l´histoire n´est pas toute gaïe Entre drogue et alcools, et l´espoir qui, toujours, la boudait Sois dégoûté, encore une femme noire qui n´pourra pas goûter Au bonheur mais, pour l´heure, c´est trop tard, elle se met à chanter C´est Billie, une femme forte, une voix fragile qui t´emporte Et qui fascine et colporte sur une vie pas facile D´un pas agile, navigue encore, flotte sur une scène abrasive Sans mal à suivre les mille et cent notes de toutes les sortes de cuivre
C´est Billie, une femme forte, une voix fragile qui comporte Toute la magie d´une époque, la ´sique, une terre d´asile Où elle vacille mais l’évidence choque car son talon d´Achille La rend d´argile, même si elle s´en moque, les hommes et l´héroïne vont la tuer
Billie, qu´as-tu fait ? Yeah Que s´est-il passé, Billie ? Yeah Qu´es-tu devenue, Billie ? Juste une légende, yeah
Entre dans le cabaret, le bar, accaparer le soir Par les bandits notoires, viens t´asseoir, prends donc un tabouret Reste accoudé comme ceux qui viennent voir, ceux qui viennent écouter
Le phénomène de foire tous les soirs qui te laissera bouche bée Cette fois-ci, c´n´est pas Billie mais, comme elle, elle est black Pas fat mais skinny, et chante sans faire de blague ni grande mesquinerie Submergée par les vagues d´applaudissements quand elle a fini C´est la féminité orale et vocale qu´elle définit Mais, dommage, le cancer est de concert et se propage Des poumons à l´œsophage et de manière plus que sauvage Crée des dommages, il n´y a rien qu´on puisse faire, j´accomplis fièrement Une sorte d´hommage à celle qui fut foudroyée sans un orage
Mais, dommage, ses quatre octaves et demie sont parties au large Après Billie, c´est bien Minnie qui nous lâche, y´a pas d´feeling Que l´on cache mais juste une tristesse infinie qui a déjà rempli nos pages Si j´dois écrire un ouvrage, tu sais que j´l´appellerais "Minnie"
J´veux plus rester dans l´cabaret, le bar, accaparer le soir Par les bandits notoires, donc je pars, je quitte le tabouret
J´suis déjà saoulé de voir les histoires des chanteuses s´écrouler De Billie à Minnie, de midi à minuit, j´crois qu´j´l´ai prouvé J´ai entendu parler par une amie d´une voix qui sait groover Des avis unanimes sur la gamine, donc j´me suis retrouver Une dernière fois dans un bar qu´elle animait pour y recouvrer Une vision plus câline, elle avait un pull marine retroussé Amy, une voix puissante, presque indécente, dans un p´tit corps D´adolescente, qui voulait monter haut sans gérer la descente J´ai bien l´impression qu´elle ressemble à Billie et prend son exemple
À peine commencé qu´elle va finir par perdre connaissance Amy, une vraie légende incandescente encore naissante Mais une présence plus qu´oppressante de démons, faut plus qu´on en plaisante C´est bon, tous ses couplets sentent le bourbon, chaque soir Elle chante l´expression d´une dépression et d´une destruction lente