Titre : Mais quoi ! c´est trop chanté, il faut tourner les yeux
Mais quoi ! c´est trop chanté, il faut tourner les yeux Éblouis de rayons dans le chemin des cieux. C´est fait, Dieu vient régner, de toute prophétie
Se voit la période à ce point accomplie. La terre ouvre son sein, du ventre des tombeaux Naissent des enterrés les visages nouveaux : Du pré, du bois, du champ, presque de toutes places Sortent les corps nouveaux et les nouvelles faces. Ici les fondements des châteaux rehaussés Par les ressuscitants promptement sont percés ; Ici un arbre sent des bras de sa racine Grouiller un chef vivant, sortir une poitrine ; Là l´eau trouble bouillonne, et puis s´éparpillant Sent en soi des cheveux et un chef s´éveillant. Comme un nageur venant du profond de son plonge, Tous sortent de la mort comme l´on sort d´un songe. Les corps par les tyrans autrefois déchirés
Se sont en un moment en leurs corps asserrés, Bien qu´un bras ait vogué par la mer écumeuse De l´Afrique brûlée en Tylé froiduleuse. Les cendres des brûlés volent de toutes parts ; Les brins plus tôt unis qu´ils ne furent épars Viennent à leur poteau, en cette heureuse place Riants au ciel riant d´une agréable audace.