Titre : N´a doncques peu l´amour d´une mignarde rage
N´a doncques peu l´amour d´une mignarde rage, D´un malheur bien heureux, d´un malheureux bonheur Combattre votre ennui, et mêler la couleur D´un oeillet, sur le lys de votre blanc visage !
C´est à cette blancheur, que l´amour fait hommage, C´est l´honneur de vos yeux, c´est encor´ l´autre honneur Qui rit en votre front. Mais c´est plutôt malheur Qu´un bonheur, car un bien ne peut faire dommage.
Diane, je sais bien, vous êtes de bon or, Mais il est blêmissant, pour ce qu´il n´a encor´ Pris couleur aux chaleurs d´une ardente fournaise.
Ayez pitié de vous, et comme peu à peu La flamme roussit l´or, l´amour soit votre feu Et que je sois l´orfèvre, et l´hymen soit la braise.