Titre : Oui, je suis proprement à ton nom immortel
Oui, je suis proprement à ton nom immortel Le temple consacré, tel qu´en Tauroscytie Fut celui où le sang apaisait ton envie : Mon estomac pourpré est un pareil autel.
On t´assommait l´humain, mon sacrifice est tel, L´holocauste est mon coeur, l´amour le sacrifice, Les encens mes soupirs, mes pleurs sont pour l´hostie L´eau lustrale, et mon feu n´est borné ni mortel.
Conserve, déité, ton esclave et ton temple, Ton temple et ton honneur, et ne suis pas l´exemple De l´ardent boute-feu qui, brûlant de renom,
Brûla le marbre cher, et l´ivoire d´Éphèse. Si tu m´embrases plus, n´attends de moi sinon Un monceau de sang, d´os, de cendres et de braise.