Titre : Quand du sort inhumain les tenailles flambantes
Quand du sort inhumain les tenailles flambantes Du milieu de mon corps tirent cruellement Mon coeur qui bat encor´ et pousse obstinément, Abandonnant le corps, ses plaintes impuissantes,
Que je sens de douleurs, de peines violentes ! Mon corps demeure sec, abattu de tourment Et le coeur qu´on m´arrache est de mon sentiment, Ces parts meurent en moi, l´une de l´autre absentes.
Tous mes sens éperdus souffrent de ses rigueurs, Et tous également portent de ses malheurs L´infini qu´on ne peut pour départir éteindre,
Car l´amour est un feu et le feu divisé En mille et mille corps ne peut être épuisé, Et pour être parti, chaque part n´en est moindre.