Lyre d’argent, gagne-pain trop précaire, Dont les chansons n’ont qu’un maigre salaire, Je vous délaisse et je vous dis adieu. Mieux vaut cent fois jeter nos vers au feu Et fuir bien loin ce métier de galère.
En vain, ma lyre, à tous vous saviez plaire ; Vous déplaisez à ce folliculaire De qui s’enflamme et gronde pour un jeu L’ire.
Vous n’avez pas, hélas ! de caudataire. Vous n’enseignez au fond d’aucune chaire Le japonais, le sanscrit et l’hébreu. Cédez, ma mie, à ce critique en feu Dont les arrêts ne peuvent pas se faire Lire.