La sottise partout fait rage. Bienheureux qui s´est abstenu D´ouïr maint et maint personnage Dont l´esprit a pour revenu Le banal et le convenu:
Que le Diable serre leurs gorges! Puisque te voilà prévenu, Souviens-toi bien de cela, Georges.
Si tu veux vivre en homme sage, Lorsque l´âge sera venu, Fuis l´oisif et son bavardage, Le rêveur au cerveau cornu Et l´imbécile parvenu; Car tous ces gens-là font leurs orges En pillant l´artiste ingénu. Souviens-toi bien de cela, Georges.
Pour les filles au coeur volage Qui s´en vont, le sein demi-nu, Avec une fleur au corsage, Fuis cette gent trotte-menu, Car Amour, forgeron connu,
Pour leurs yeux martèle en ses forges Plus d´un trait subtil et ténu. Souviens-toi bien de cela, Georges.
Envoi.
Il faut les fuir au bois chenu Des merles et des rouges-gorges, Ou dans le travail continu: Souviens-toi bien de cela, Georges.