Oui, lève encor ton sourcil noir ! Oui, puisque tu le veux, j´oublie Ce vin amer du désespoir, Ce vin noir dont j´ai bu la lie, Et tranquillement je m´enivre
Du bonheur de te sentir vivre.
Mon coeur brûlé d´un long souci, Tu le veux, s´emplira de joie. Laisse-moi me coucher ainsi A côté du coussin de soie A fleurs d´or, où ton pied se pose Fier, avec ce talon de rose !
Laisse-moi regarder longtemps En silence, comme un avare, Tes grands cheveux, d´or éclatants, Ta prunelle, ce joyau rare Qu´une frange noire protège, Et ton sein ! et ton sein de neige !