Notre Alfred Dehodencq est là, sublime artiste. Créateur toujours jeune et prêt à l´action, Il peignit l´Orient de pourpre et d´améthyste, Les combats de l´Histoire et de la Passion.
Jusqu´au dernier moment gardant sa foi première, Il eut en lui le sens de l´humaine douleur, Et pour l´extasier dans la pure lumière Il sut faire pleurer et chanter la Couleur.
Son fils Edmond, en qui revivait son génie, A sculpté, plein d´amour, avec un doigt savant, Cette image où revit sa pensée infinie Et sa tête inspirée et son regard vivant.
Tous deux voient à présent la vie où rien ne change. Ils se sont réveillés dans la clarté des cieux Avec Emmanuel, Armand et ce doux ange La petite Marie aux yeux mystérieux.
Ceux qui restent, le fils, la mère endolorie, Savent qu´ils sont vainqueurs de l´oubli meurtrier
Et, fière de ces deux artistes, la Patrie Leur tend, silencieuse, un rameau de laurier.