Ils se disent, ma colombe, Que tu rêves, morte encore, Sous la pierre d’une tombe : Mais pour l’âme qui t’adore, Tu t’éveilles ranimée,
Ô pensive bien-aimée !
Par les blanches nuits d’étoiles, Dans la brise qui murmure, Je caresse tes longs voiles, Ta mouvante chevelure, Et tes ailes demi-closes Qui voltigent sur les roses !
Ô délices ! je respire Tes divines tresses blondes ! Ta voix pure, cette lyre, Suit la vague sur les ondes, Et, suave, les effleure, Comme un cygne qui se pleure !