Le temps efface l’Art avec un doigt trop prompt, Et l’Éternité manque à la forme divine. Le Vinci sous son crêpe à peine se devine, Et de Monna Lisa l’ombre envahit le front.
Ce que nos yeux ont vu, bien peu d’yeux le verront. On cherche au Vatican Raphaël en ruine, Michel-Ange s’éteint aux murs de la Sixtine; Comme Apelle et Zeuxis ils s’évanouiront.
Mais toi, mon Claudius, tu fixes ta pensée; Tel que l’ambre une fleur, l’immarcescible émail Contre les ans vaincus abrite ton travail.
Des reflets de l’Iris ton oeuvre est nuancée, L’ardente transparence y luit sous le paillon, Et chez toi l’Idéal a toujours son rayon.