La nuit les cœurs purs n´y ont pas leur place Derrière les vitres la buée dégueulasse Je vois la ville qui se prépare A la guerre la destruction de masse S´accélère
Le métro s ´éloigne en un vieux souvenir Et cri famine mais il va revenir Il lui en faudra des corps Il lui en faudra des lignes Il y en aura des morts Il y en aura des crimes La ville n´est plus qu´un zoo Tout le monde y a soif De son propre écho De sa propre farce Les cœurs percés dans les persiennes Visent les corps J´entends les sirènes Mais je dépose les armes
Un drapeau sur ton arbre Conjurer l´animal Repeindre en rose tous les masques
Et laisser l´insigne du shérif anonyme Je dépose les armes Je quitte la ville
Je range mon téléphone comme un vieux revolver En cas de duel ou même d´adultère Je croise des yeux fantômes sous des capuches Et des cravates sans têtes agglutinées dans la ruche Les âmes sont les âmes en plusieurs épaisseurs Des briques sur des briques un coup de tracteur Le peuple du jour croise celui de la nuit Comme des vierges devant les vampires qu´elles fuient Apaches cheyennes cowboys à la chaîne Jacky se renifle mauvaise haleine Le bruit nous endort et le silence nous réveille Sauf les fous du peuple vermeille
Il faut en faire des codes et montrer patte blanche Le sourire aux lèvres aux dealers du dimanche Tout angle de rue est a tenir contre l´ennemi Tout point de vue est a tenir entre amis Les cafés serrés se boivent à la chaîne Avec les comprimés je tiendrai la semaine Un vent de savoir si l´on me supprime J´aimerai te revoir Mais je dépose les armes
Un drapeau sur ton arbre Conjurer l´animal Repeindre en rose tous les masques Et laisser l´insigne du shérif anonyme Je dépose les armes Je quitte la ville