Pommes, pommes, pommes, C´est l´automne Si monotone. C´est triste, triste, triste, Les feuilles mortes,
Les flaques d´eau, Le vent dans la ruelle qui emporte les journaux.
À Boulogne, C´est de saison, Les enfants Ramassent des marrons. En caressant l´automne Un balayeur fredonne: "Pommes, pommes, pommes ... Oh mon amour, Le jour viendra Où tu refleuriras."
La nuit tombe. On s´étonne: Ces feuilles sur le sol? Et oui, c´est l´automne.
Un homme sans toit Occupe un banc de bois. On le montre aux enfants qui n´obéissent pas.
C´est l´automne, C´est l´automne Et, de temps en temps, L´hiver montre ses dents Et la nuit, sous les ponts, On gèle jusqu´au trognon De pomme, pomme, pomme