Je lui ai dit que j´avais peur de confier mon âme grise C´en était fini des fleurs, eau de rose et la tamise Échappées brisent le cœur, Londres fleuve tyrannise
Je t´écris, faible lueur, quand Morphée m´emprise
Plus de craintes et de promesses, un chalet au fond d´un fjord Trois ou quatre nuits d´ivresse, et l´envie que l´on s´accorde Une brasse au creux du lac, et la porte reste ouverte Je cuisine et tu regardes, on entend les bêtes
Dans les champs de souvenirs s´envolent les tournesols On apprend à se sourire, à jouer de caracoles Quand tout flambe, à la lumière d´une soirée de fin du monde On s´allonge contre terre pour quelques secondes
Ton sourire et ton visage adoucissent mon âme grise Au dehors tout s´ombrage et tu remportes la mise Je préfère la confiance que je choisis de t´offrir Tu me dis, viens là mon ange, pour mieux nous saisir
Je lui ai dit viens ma belle alanguir nos vingt ans Couchés dans les immortelles Et les fontes du printemps Si j´emporte sur une île autre chose que la mémoire C´est le battement de tes cils, papillon du soir