Par de vieilles maisons, au détour du chemin La petite ville se révèle soudain Nul ne connaît les ans de ses tuiles moussues Du coq de son clocher, du pavé de ses rues Ici tout comme ailleurs, les gens sont indiscrets
Les langues bien pendues racontent vos secrets Chacun sait le penchant de Pierrot pour Hélène Les frasques de Suzon, celles de Madeleine
Dans sa simple parure Malgré tous ses défauts, Ce coin de la nature Est pour moi le plus beau, J´ai vu dans mes voyages Des pays merveilleux, Rien ne vaut le village Où dorment mes aïeux
Ma petite ville a son limpide ruisseau Elle a son train poussif et ses riants coteaux Ses vieux à cheveux blancs, derrière leurs fenêtres Ses galants freluquets, deux douzaines peut-être
Les bois des environs pour de tendres aveux Prêtent leur manteau vert aux couples d´amoureux Des lèvres de vingt ans disent des choses douces Au souffle du printemps, sur les tapis de mousse
Dans sa simple parure Malgré tous ses défauts, Ce coin de la nature Est pour moi le plus beau, J´ai vu dans mes voyages Des pays merveilleux, Rien ne vaut le village Où dorment mes aïeux