Oh ! Pinzutu, Toi qui arrives Du continent, De l´autre rive, Écoute-moi !
Si tu te frottes à ses dentelles, Si tu te perds dans ses prunelles, Prends garde à toi.
Quand un garçon lui dit: "Je t´aime", Ce n´est jamais deux fois le même Qui le dira. Elle passe comme une comète Traînant des lumières de fête, Des feux de joie. Sa maison, c´est une guimbarde Sur une route qui musarde De-ci de-là.
Si tu te frottes à ses dentelles, Si tu te perds dans ses prunelles, Prends garde à toi.
Tu as beau avoir une jolie gueule, C´est toujours elle et elle toute seule Qui fait son choix. Bien sûr c´est une faible femme, Mais pour perdre la tramontane N´y compte pas On ne met pas son cœur en cage : Il est trop bien dans son corsage, N´y touche pas.
Au bord de la saison nouvelle, Au rendez-vous des hirondelles, Elle sera là.
Juste le temps de faire escale, Mais quand elle hissera la voile, Tu l´oublieras.
Quand elle arrive, il faut la prendre. Quand elle repart, il faut l´attendre, Longtemps parfois. Aux prunes, aux cerises, aux vendanges, Si ça lui plaît, si ça l´arrange...