Voir Naples et… — Fort bien, merci, j’en viens. — Patrie D’Anglais en vrai, mal peints sur fond bleu-perruquier !
Dans l’indigo l’artiste en tous genres oublie. Ce Ne-m’oubliez-pas d’outremer : le douanier.
— Ô Corinne !… ils sont là déclamant sur ma malle… Lasciate speranza, mes cigares dedans ! — Ô Mignon !… ils ont tout éclos mon linge sale Pour le passer au bleu de l’éternel printemps !
Ils demandent la main… et moi je la leur serre ! Le portrait de ma Belle, avec morbidezza Passe de mains en mains : l’inspecteur sanitaire L’ausculte, et me sourit… trouvant que c’est bien ça !
Je venais pour chanter leur illustre guenille, Et leur chantage a fait de moi-même un haillon ! Effeuillant mes faux-cols, l’un d’eux m’offre sa fille… Effeuillant le faux-col de mon illusion !
— Naples ! panier percé des Seigneurs Lazzarones Riches d’un doux ventre au soleil ! Polichinelles-Dieux, Rois pouilleux sur leurs trônes, Clyso-pompant l’azur qui bâille leur sommeil !…
Ô Grands en rang d’oignons ! Plantes de pieds en lignes !
Vous dont la parure est un sac, un aviron ! Fils réchauffés du vieux Phœbus ! Et toujours dignes Des chansons de Musset, du mépris de Byron !…
— Chœurs de Mazanielli, Torses de mandolines ! Vous dont le métier est d’être toujours dorés De rayons et d’amour… et d’ouvrir les narines, Poètes de plein air ! Ô frères adorés !
Dolce Farniente !… — Non ! c’est mon sac !… il nage Parmi ces asticots, comme un chien crevé ; Et ma malle est hantée aussi… comme un fromage ! Inerte, ô Galilée ! et… è pur si muove…
— Ne ruolze plus ça, toi, grand Astre stupide ! Tas de pâles voyous grouillant à se nourrir ; Ce n’est plus le lézard, c’est la sangsue à vide… — Dernier lazzarone à moi le bon Dormir !