J´avais l´air inutile dans mes habits civils Le temps passe aux geôles le suicide qui vous frôle L´oeil qui vous méprise, vous scrute vous défie Egaré dans la vague m´accrochant à la vie
Seul dans le noir, tonnes de pierres coeur à part Je suis pourri de l´intérieur, porte blindée sur la peur L´odeur de ma couche, la perfection de sa bouche
Mon coeur saigne toute ma rage Les armes au yeux, les larmes comme aveu Cathédrale de misère peuplée d´ombres sans âge
Là-bas je devais me taire Au fond je devais me plaire Ils ont fouillé mon passé, enchaîné mon présent Compromis mon futur, civil, sexuel et nature
J´ai la gangrène de l´intérieur
Qui ronge la douceur qui s´estompe De cet endroit hostile Ma largesse d´esprit dans l´étroitesse des murs
Mon coeur saigne, saigne toute ma rage Les armes au yeux, les larmes comme aveu Je suis fou de courir, de parler, de sentir
Je suis tout le temps agressé La haine ne peut s´effacer On me parle de mes yeux, de leur couleur lavasse De leur froideur animale, le dégoût prend la place
Mon coeur saigne sur toute mon âme Mon âme fait l´amour à son âme Dans mes nuits carcérales, les femmes restaient pénales