Si tu t´promènes toute nue le long de la Seine Au lieu de faire planer les passants grincheux Les femmes feront éclater un énorme scandale Et les flics affolés ne sauront pas pourquoi Pourquoi, pourquoi tu es belle et pourquoi...c´est toi
Seul l´autobus bourré de tronches livides et creuses S´arrêtera au feu vert, et prendra son pied En te voyant te faire jeter, dans le car grillagé Qui s´en ira en hurlant...
Ils ont tiré au sort celui qui doit conduire Les autres prenant le droit de rester à l´arrière Découvriront alors l´ivresse du pouvoir En t´enlevant leur cape humide et poisseuse Qui laissera sur ta peau un goût de speed et de ville Et ils te laiss´ront nue sur les lattes de bois Et ils regarderont pour la première fois Une femme nue avec une tête de lionne Les yeux si loins et si limpides
Que même les paysages s´arrêtent pour y boire
Et des gouttes de sueur tomb´ront de leur visage Et des mains tremblottantes viendront pour te toucher Le car s´arrêtera au milieu de la cour Et le quai des orfèvres sera bourré de flics bourrés,armés De castagnettes, de malabars, de shiums et de bamboule Et toi tu descendras sur tes high hell shoes Pour t´asseoir au fauteuil du préfet de coulisse Et tu leur parleras, tu leur montreras tes dents si blanches et si lisses Que même les éléphants s´arrêtent pour y s´voir
Le préfet entrera suivi de ses adjoints
Et quand ils entendront murmurer la beauté Que ton parfum de fauve le fera s´exciter Ils se prosterneront la langue pendante et un instant dans leur esprit L´idée leur viendra de faire de toi leur chef...de la police Toi...tu prendras le calibre dans l´tiroir du bureau Et tu l´poseras sur ta gorge de lionne, et tu te tireras Tu t´tiras d´là, tu t´prendras en otage, tu t´prendras en otage Et sortiras dans la rue, moi depuis, je n´t´ai jamais revue Je n´t´ai jamais revue, je sais que tu es nue dans une rue Salut...