Enfant, on vous dira plus tard que le grand-père Vous adorait ; qu´il fit de son mieux sur la terre, Qu´il eut fort peu de joie et beaucoup d´envieux,
Qu´au temps où vous étiez petits il était vieux, Qu´il n´avait pas de mots bourrus ni d´airs moroses, Et qu´il vous a quittés dans la saison des roses ; Qu´il est mort, que c´était un bonhomme clément ; Que, dans l´hiver fameux du grand bombardement, Il traversait Paris tragique et plein d´épées, Pour vous porter des tas de jouets, des poupées, Et des pantins faisant mille gestes bouffons ; Et vous serez pensifs sous les arbres profonds.