Titre : L´hirondelle au printemps cherche les vieilles tours
L´hirondelle au printemps cherche les vieilles tours, Débris où n´est plus l´homme, où la vie est toujours; La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée,
La forêt sombre et fraîche et l´épaisse ramée, La mousse, et, dans les noeuds des branches, les doux toits Qu´en se superposant font les feuilles des bois. Ainsi fait l´oiseau. Nous, nous cherchons, dans la ville, Le coin désert, l´abri solitaire et tranquille. Le seuil qui n´a pas d´yeux obliques et méchants, La rue où les volets sont fermés; dans les champs, Nous cherchons le sentier du pâtre et du poëte; Dans les bois, la clairière inconnue et muette Où le silence éteint les bruits lointains et sourds. L´oiseau cache son nid, nous cachons nos amours.