Loin des oiseaux, des troupeaux, des villageoises, Je buvais, accroupi dans quelque bruyère Entourée de tendres bois de noisetiers, Par un brouillard d´après-midi tiède et vert. Par un brouillard d´après-midi tiède et vert.
Que pouvais-je boire dans cette jeune Oise, Ormeaux sans voix, gazon sans fleurs, ciel couvert. Que tirais-je à la gourde de colocase ? Quelque liqueur d´or, fade et qui fait suer. Quelque liqueur d´or, fade et qui fait suer. Tel, j´eusse été mauvaise enseigne d´auberge. Puis l´orage changea le ciel, jusqu´au soir. Ce furent des pays noirs, des lacs, des perches, Des colonnades sous la nuit bleue, des gares. Des colonnades sous la nuit bleue, des gares. L´eau des bois se perdait sur des sables vierges, Le vent, du ciel, jetait des glaçons aux mares... Or ! tel qu´un pêcheur d´or ou de coquillages, Dire que je n´ai pas en souci de boire ! Dire que je n´ai pas en souci de boire !