La vierge (la traîtresse) L´ignorée de la fesse Ne souffrait point de pardon A l´abri des quatre vents Elle fleurait dans son couvent
La bénédiction du père Or voilà qu´un jour allant Par les chemins du printemps Quêtant l´eau pour la bénir La fille qui se jouait des vents Se pencha tout en plongeant Le seau dedans le puits La fille qui se jouait des vents Se pencha tout en plongeant Le seau dedans le puits Le vent du sud à du coeur Cherchant l´ombre et la moiteur Déroba la blanche robe Les pêcheurs ici-présents En fur´nt aveugles longtemps On y vit la sainte croupe On disait qu´la vierge sage Était le plus bel ouvrage
De la Sein jusqu´au Rhin Elle craignait que son masque Lui fut si fort et tenace Qu´elle en perde tout maintien Elle craignait que son masque Lui fut si fort et tenace Qu´elle en perde tout maintien Filles de tous les atours Qui êtes belles comme le jour Détournez-vous du mal Qui rôde dans le val Fuyez les quatre vents Restez dans le couvent Détournez-vous du mal Faites pénitence en priant Or déjà, grand bien en fit La vierge avait l´appétit D´un amour à contre-emploi
Si fine et tant désirable Notre soeur tentait le diable S´en faisait toute une montagne Si maligne et tant câline La guêpe aimait la butine De la Seine jusqu´au Rhin Lors petite fleur se fane Se fait grenouille qui crâne Se fait grosse comme un boeuf Lors petite fleur se fane Se fait grenouille qui crâne Se fait grosse comme un boeuf Se fondait en épousailles Avec l´homme des semailles Devint l´ombre d´elle-même Une, deux, trois, quatr´, cinq, six Quatr´, cinq, six, sept, huit, neuf, dix
Les années passèrent en nombre Si passée, mais tant friponne La vieille reine gloutonne Elle s´inondait au matin Avec les hommes qui passent Que les vents déposent en masse On file le parfait amour Avec les hommes qui passent Que les vents déposent en masse On file le parfait amour Filles de tous les atours… Car l´histoire de la soeur Finit dans la malheur Puisqu´elle et tous ses maris Elle et tous ses maris Fur´nt heureux jusqu´au bout Avec le faste et les sous Et ils eurent beaucoup d´enfants
Fur´nt heureux jusqu´au bout Avec le faste et les sous Et ils eurent beaucoup d´enfants