tu me parlais de mes regards de tes attentes de mes retards d´espoirs balayés comme s´il y avait une fatalité à voir la vie avec le dos tourné
tu me parlais de l´or de nos mains de ce qu´on fait lorsqu´il n´y a plus rien mon amour prends-moi la main
tu veux aller à l´essentiel courir encore sans mise en scène trouver de l´or au pied des murs qu´on te comprenne qu´on te rassure tu veux que rien ne te retienne pas même moi, pas une chaîne mon amour, prends-moi la main
fuyons les villes laissons-les à l´abandon celles qui nous ont vu naître prenons le temps d´y réfléchir prenons le temps d´y arriver laissons-les s´époumoner encore
et vivre là leurs dernières heures (retrouvons les mystères) prenons le temps de nous oublier sur les cendres de nos cités
tu me disais ne rien regretter d´espoirs bègues en désirs insensés dormir dans des rues mal éclairées dormir, dormir pour enfin tout oublier tu voulais trouver ta maison dans le chaos la confusion prenons le temps de nous oublier