Y´a des jours où j´me dis que j´suis qu´une merde Et d´autres où la réalité l´confirme J´rebondis plus sans ma bulle d´air Et j´m´autodétruis seul, ça peut pas être bon signe
Dans mon veau-cer´, bien trop d´onglets ouverts Quand j´me balade sur Mars entre ombre et lumière Et, bien souvent, ça me démange de boire Carte Noire le matin, carte blanche le soir Donc, à la nuit tombée, j´combats mes démons Bats les couilles de traquer des thons, moi, j´veux graver des sons Marquer l´Histoire à ma p´tite échelle au moins Puis j´me base un peu sur VR, j´laisse les vipères au loin Quinze ans, j´voulais rapper trop bien, faire kiffer les copains Du mal à rentrer dans les rangs, on voulait m´mettre au coin La vie : une diarrhée foudroyante dans un métro plein T´as beau t´battre fort face à la mort, un jour, tu perds aux points
Mais, moi, faut croire que je prends d´l´avance Quiconque me connaitrait vraiment s´dirait qu´il est fou Quatre ans que j´pars pas pour les grandes vacances J´m´en bats les couilles d´à-peu-près tout, j´aime enregistrer saoul Chauve depuis la vingtaine, j´ai vite ves-qui´ les poux Depuis, j´ai fait l´taf mais, merde, j´ai jamais pris les sous Le destin m´en a mis, des coups, j´encaisse et puis c´est tout Petit message à tous les traites : niquez-vous J´ai connu l´amitié, l´amour et le "on s´connaît plus" Relations spliff : la fin est souvent moins bonne qu´au début
Chacun ses torts, j´ai les miens, sûr qu´elle est complexe, la vie J´finirai seul et malheureux, c´est c´que mon ex m´a dit Pourtant, cette solitude, je l´aime, au fond Quand j´vois le bien que les mots font quand le mal est profond Ça fera pas rire les oiseaux ni pisser les violons C´est fait pour kicker les fachos, faire kiffer les pochtrons D´t´façons, j´m´en tape de c´que pensent les gens À trente-sept ans, jouer l´gangster serait consternant J´ai jamais fait du rap conscient, j´aime le rap qu´on ressent Faire ça jusqu´à c´que j´meure, c´est toujours ça, mon plan