J´suis cliché comme la sacoche, comme des vacances à Marrakech
Pas la langue au fond de ma poche, je crache du feu comme Salamèche
On passe nos vies sur téléphones, on vérifie c’que mettent les fans

Du mal à choisir mes journées, faudrait que j’choisisse ma femme
Y´a des gens qu’j’connais même pas qui font plus pour moi qu’mes potos
Y a des gens que j’connais même plus, pour m´en rappeler, m’faut des photos
Et j´suis fan d´une de mes fans, elle est pertinente, elle est fine
J’change de rimes sans préambule, t´as pas vu v’nir la parabole

J´me rappelle du 11 septembre, j’me rappelle du tsunami
J’me rappelle mon ancienne chambre, la finale contre l´Italie
J´me rappelle de c’qu´elle m’a dit : "Ici, t´es pas chez toi wouldi
Tu dois faire mieux que tes amis", oh oui, oh oui

J´me rappelle qu’j’ai eu d’la peine quand elle m´a quitté
J´me rappelle qu´elle était belle sans être maquillée
J´me rappelle de l´essentiel mais j´me rappelle plus de la veille
Car on s’souvient de l´incendie mais on oublie les étincelles

Un arabe qui fait du rap y´a pas grand chose d´original
On s’attache puis se sépare comme le cordon ombilical
Les années passent comme semaines, les mêmes places sous semelles
J´me demande toujours c’que j´aime, il serait temps que j’m´en rappelle
Je partage ce qui me plait, aucune punchline pour meubler

J’le fais aussi pour le blé, pour les rebeus, les noirs, les blancs
J´écris c’texte en cinq minutes mais c’est l’travail de toute une vie
J’choisis mes rimes dans mes notes et j´ai l´impression qu’tout me va
Pour certains, j´suis nul à chier, pour d’autres, j´suis super bon
J’prends tout ça avec du recul car ils écoutent tous les mêmes sons
Tu fais trop d’stories à mon goût, graine de café à mon cou
Tu veux prouver quoi, ma gueule ? Moi, je n´en fais qu´à ma guise

J´me rappelle du 11 septembre, j’me rappelle du tsunami
J’me rappelle mon ancienne chambre, la finale contre l´Italie

J´me rappelle de c’qu´elle m’a dit : "Ici, t´es pas chez toi wouldi
Tu dois faire mieux que tes amis", oh oui, oh oui
J´me rappelle qu’j’ai eu d’la peine quand elle m´a quitté
J´me rappelle qu´elle était belle sans être maquillée
J´me rappelle de l´essentiel mais j´me rappelle plus de la veille
Car on s’souvient de l´incendie mais on oublie les étincelles

Et j’voulais sauver le monde mais là, j´essaye de m´en sortir
Entre la mif, le taff, les projets, je sors tôt, je rentre tard
T’assumes pas c’que t’aimes vraiment, tu fais en fonction des autres

Et j´essaye de faire au mieux, je fais en fonction des nôtres
J’me bats contre moi-même, j’ai pas d´ennemi dans l’rap game
J’aime les gens qui s’assument, on perd de vue les médecines
Un délit en entraîne un autre, sans religion, j´vendrais la coke
J’sors du taff et je taff, fuck les keufs, vive la caf
Toi, tu parles d’assisté, c’est ton papa qui paye loyer
Et je parle des cistes-ra car j’en ai déjà côtoyé
J’ai quitté la lune pour Saturne, j´ai quitté Saturne pour un autre système solaire
J’hésite à confier mon futur gosse à leur système scolaire

J´me rappelle du 11 septembre, j’me rappelle du tsunami
J’me rappelle mon ancienne chambre, la finale contre l´Italie
J´me rappelle de c’qu´elle m’a dit : "Ici, t´es pas chez toi wouldi
Tu dois faire mieux que tes amis", oh oui, oh oui
J´me rappelle qu’j’ai eu d’la peine quand elle m´a quitté
J´me rappelle qu´elle était belle sans être maquillée
J´me rappelle de l´essentiel mais j´me rappelle plus de la veille
Car on s’souvient de l´incendie mais on oublie les étincelles