J´avions reçu commandement De partir pour la guerre Je ne me soucions point pourtant D´abandonner notre mère Pourtant l´a ben fallu
J´ai pris mon sac et je suis venu Pourtant l´a ben fallu J´ai pris mon sac et je suis venu
Y m´ont donné un grand fusil Une sabre, une gibecière Une grande capote, un grand t´habit Pendant jusqu´au darrière Et fallait se tenir drait Aussi drait qu´un pic un piquet Et fallait se tenir drait Aussi drait qu´un pic un piquet
Y´en avait sur leurs chevaux Qui faisaient bien deux mètres Avec deux ou trois plus de zoziau Plantés dessus leur tête Et des poils d´artillon
Tout alentour de leurs talons Et des poils d´artillon Tout alentour de leurs talons
Y m´ont placé en faction Devant une citadelle Ceux qui n´connaissions point mon nom M´appelions "sentinelle ! " A chaque chat qui passait Fallait crier "quou qu´chi, quou qu´chai" A chaque chat qui passait Fallait crier "quou qu´chi, quou qu´chai"
Y m´ont mené dans un grand champ Qu´appelions champ de bataille On s´étripait, on s´épiaulait C´était pis que de la volaille Ma foi, la peur m´a pris
J´ai pris mon sac et je suis parti. (variante) J´ai pris mon sac et me voici !