La lumière opaline De la lune nacrée Se glisse dans la chambre Dans la chambre endormie La lumière opaline
De la lune nacrée Se glisse dans la chambre Et caresse le lit Le lit ou deux corps étendus Étendus et nus et séparés Par un peu de sommeil Rêvent de soleil De soleil Une main douce et brune S´est posé sur un sein Couleur pierre de lune Et s´en fait un coussin Et la nuit de Camargue S´allonge sur l´étang Et les roseaux se larguent Sous un vol de flamants
Déjà un genou arrondi
Encore alanguie Tout doucement A frôlé le genou dur Aussi dur qu´un caillou Un non comme un murmure Dans l´oreille a fleuri Et une chevelure Tendrement a frémit Et la nuit de Camargue S´étire jusqu´au jour Dans l´aube qui la nargue Pour que vive l´amour