Ah! Tu parles d´un quatorze juillet Quand il rapplique dans les rues de Paname Les Tuileries où se promenaient nos rois Deviennent alors le rendez-vous d´Paname Et la Seine voit ça du creux d´son lit
La gare d´Orsay déjà sourit et crâne Parce que sa grosse horloge Toujours aux premières loges Voit passer le joyeux défilé De tout le populo qui vient pour s´amuser En métro à vélo ou à pied
Inutile d´aller au cinéma Car ce jour là le cinéma: Paname! Joue pour toi partout pour toi à chaque pas C´est permanent, on y vend pas d´programme Et les gosse vous souhaitent la bienvenue A coup d´pétard au milieu de la rue T´as ciré tes souliers, fallait pas t´fatiguer Puisque ´on va te marcher sur les pieds Allez vient comme tu es On va bien s´en payer Pour fêter le 14 juillet
Autrefois Suzon sous son jupon Fait de linon et de fines dentelles Allait faire valser ses cotillons Au coin des rues du coté de Grenelles Aujourd´hui ma p´tite poupée d´nylon Tu tournerons avec l´accordéon Et si le cœur te bat Souris moi et dis toi Que ce soir c´est pareil qu´autrefois Paris se barricade De chansons et d´estrades Tous les ans pour célébrer sa joie Et demain quand tout sera fini Lorsque Guignol aura repris sa place On pourra revoir aux Tuileries Tous les enfants à la sortie des classes Même la Seine ne boug´ra pas d´son lit
La gare d´Orsay s´ra toujours là aussi Et si sa grosse horloge Tristement l´interroge Elle répondra que tout passe dans la vie Mais on s´ra toujours là L´an prochain quand on r´viendra Le quatorze juillet de Paris