CâĂŠtait unâ petite Italienne Qui posait dans les ateliers, Ellâ avait dix-huit ans Ă peine, Des pâtits pieds et des grands souliers, Quoiquâelle fut un bĂŠbĂŞtâ,
Elle ĂŠtait gentillâ comme un cĹur, Mais rĂŠpandait unâ drĂ´le dâodeur Car ellâ sâlavait jamais la tĂŞte.
R : Quand on veut ĂŞtrâ modèlâ Chez les rapins, chez les rapins, Suffit pas dâĂŞtre belle Faut prendrâ des bains, des bains. Quand on veut ĂŞtrâ modèlâ Chez les rapins, chez les rapins, Suffit pas dâĂŞtre belle Faut prendrâ des bains.
On la prÊsente à Rochegrosse Pour poser dans un grand tableau, Mais il dit en voyant la gosse : "Elle a donc un´ maladi´ d´peau ? "Elle est sal´ comme trent´ deux fumistes,
"VâlĂ quarante sous pour prendre un bain "Si tu n´l´as pas pris d´ici d´main, "J´t´envoie chez les impressionnistes !
La p´titâ qu´avait pas l´habitude, Fut m´nĂŠe au bain, triomphal´ment On l´enferma, comm´ feu Latude, Dans un´ petit ´chambr´ peinte en blanc. Les rapins restèr´nt Ă la porte, Mais au bout de sept heur´s un quart Ils lui crièr´nt : V´lĂ qu´i s´fait tard : "RĂŠponds, nous au moins si t´es morte !"
Ils entrânt, n´obtenant pas de rĂŠponse, ils trouv´nt la p´tit´ penchÊ´ sur l´eau Disant : "J´peux plus boirâ je dĂŠfonce !" Elle avait l´ventr´ comme un tonneau. Par suit´ d´une erreur fantastique,
Elle avait cru que ça s´buvait. Elle mourut des suit´s de ce fait quarante ans après hydropique.
Depuis ce temps lĂ , l´Italienne A l´horreur de l´eau, tellement Quâil nây a pas moyen qu´on obtienne Qu´elleâ se lav´ plus d´un´ fois par an. La moral´ de cette romance, C´est que l´eau, ça sert Ă l´extĂŠrieur, Faut pas s´en mettre Ă l´intĂŠrieur que dans un´ très grav´ circonstance.