Sur la hauteur, tout près des cieux, Quand la nuit descend sur la terre, On voit s´allumer les grands yeux Du bruyant moulin de Cythère... Dis-nous pour qui tu mouds ton grain,
Moulin, pour qui tournent tes ailes ? Mouds-tu la joie ou le chagrin ? Mouds-tu pour Eux ? mouds-tu pour Elles ?
R : Moulin-rouge, Moulin-rouge, Pour qui mouds-tu, Moulin-rouge, Pour la Mort ou pour l’Amour ? Pour qui mouds-tu jusqu´au jour ?
- Je mouds pour que les meurt-de-faim, Oubliant que leur ventre gronde, S’enivrent de rythmes sans fin Et de visions de chair blonde. Je mouds pour que les assassins, Eblouis, laissent passer l’heure Où les ventrus et les malsains Regagnent, tremblants, leur demeure.