À peine j´ai ouvert mes yeux qu´ce monde m´a conseillé d´les refermer Tu veux une vérité qui blesse ? Mon âme m´appartient pas C´est Dieu qui donne avec toute la merde qu´j´ai vécu
Si j´suis encore vivant, c´est parce qu´il le permet C´est deep comme le vide dans nos cœurs, la noirceur des outils Chaque mois, j´fais un tour au cimetière, ma sœur, crois pas que j´t´oublie Ils tournent comme des toupies, mes frères qui viennent de l´endroit où j´vis Cherche mon chemin dans l´royaume des ténèbres mais j´ai qu´une bougie Elle allume rien du tout, faudrait qu´j´la remplace par du C4 Dans ma ville, chaque soir, ça s´flingue dehors, qu´Allah nous épargne Dans ma poche j´ai les racks, dans mes mains j´ai les cartes Si j´la marie, c´est parce qu´elle a bon fond, pas parce qu´elle écarte
Le paradis a un goût de pomme-pomme, l´enfer un goût de l´homme-l´homme La police fait plus "toc-toc", elle préfère "rom-pom-pom-pom" J´ai des tendances addictives comme si j´étais Chief Keef Parce que j´suis seul contre tout l´monde comme si j´étais Kill Bill Même s´ils m´ont laissé à part, j´suis armé, je m´accapare J´viens d´là où y a les palmiers et les riyad d´Azur et Asmar Ma mère s´appelle Asma, mon frère s´appelle Badr-eddine L´album s´appelle Rahma, l´album s´appelle Rahma
Ma mère s´appelle Asma, mon frère s´appelle Badr-eddine
J´survis dans un monde dirigé par la mort, terrifié par les bang, paralysé par la peur On m´a dit: "Crois en ton rêve", ah ouais ? Mon rêve c´est d´ressusciter ma sœur Parce que j´en ai qu´un, faut qu´j´en prenne soin, arrêter d´maltraiter mon cœur J´ai peur de personne, y a que Dieu qui peut faire sonner mon heure J´aime quand elle dort dans mes bras, han, han-han Quand elle me dit : "N´t´en fais pas", han, han-han
J´aime quand elle dort dans mes bras, han, han-han Quand elle me dit : "N´t´en fais pas", han, han-han
À peine j´ai ouvert mes yeux qu´ce monde m´a conseillé d´les refermer À chaque fois qu´mon paradis meurt, un autre enfer naît J´suis pas né pour briller, j´aime même pas ça, j´viens du souk, c´est l´bazar Faudrait qu´j´recolle les pots cassés, moi, tout casser j´suis bon qu´à ça Internet c´est superficiel, font les voyous qu´sur Insta Moi, face à la police, j´aurai toujours l´attitude gangsta Ma mère m´a bien éduqué mais, l´reste du temps, j´le passe f´zenqa
Les armes à feu, les flaques de sang m´ont comme rendu instable J´m´étais promis de plus parler d´la mort et d´changer d´lexique Mais toute l´année j´traîne vers les quartiers Nord, très loin du Mexique Mon cœur est prisonnier, mon empathie en exil Les saisons passent et j´me rends compte qu´y a plus grand-chose qui m´excite On veut tous faire le tour du monde, remplir nos poches sans avoir rien à nous reprocher Plus j´m´éloigne du paradis, plus j´sens le Diable s´approcher Les gens sont des parois glissantes, j´sais plus à qui m´accrocher J´me suis promis une vie de rêve et prendre un max´ de trophées J´pourrai jamais m´en vouloir d´en avoir trop fait
J´me réveille dans les bras d´la street, j´m´endors dans ceux de Morphée Hamdoullah, hamdoullah mais qu´est-ce que j´en ai morflé
J´survis dans un monde dirigé par la mort, terrifié par les bang, paralysé par la peur On m´a dit: "Crois en ton rêve", ah ouais ? Mon rêve c´est d´ressusciter ma sœur Parce que j´en ai qu´un, faut qu´j´en prenne soin, arrêter d´maltraiter mon cœur J´ai peur de personne, y a que Dieu qui peut faire sonner mon heure J´aime quand elle dort dans mes bras, han, han-han Quand elle me dit : "N´t´en fais pas", han, han-han J´aime quand elle dort dans mes bras, han, han-han
Quand elle me dit : "N´t´en fais pas", han, han-han