A ceux qui flanchent Qui se déhanchent Sur la musique du silence Qui réchauffent leurs existences Au feu de leur fragilité
Au soleil de leurs exigences
A ceux qui partent A ceux qui restent A tous ceux là qui quoi qu´ils fassent Mettent des ailes à leurs godasses Cachent des cornes dans leur tignasse Pour retourner au combat
Le combat c´est parfois braver Son âme pour remplir ses poches Pour remplir son ventre et sa tête Et quand viennent les jours de fête C´est avec trois bouts de ficelle Faire des bouquets d’étincelles
A ceux qui perdent Tout ce qu´ils misent
Mais qui n´retournent pas leur chemise Pour séduire ceux qui les méprisent A ceux qui peignent nuit et jour Des sorties de secours
A ceux, à celles restés fidèles Au cormoran, à l´hirondelle A ce jardin que jamais rien ne brûlera A celles, à ceux qui font au mieux Qui se débrouillent pour que le givre Pour que la rouille n´emporte pas leur soif de vivre
Le chant des grives Hum hum hum Hum hum hum
A celles qui passent
Qui se déplacent A celles qui chassent au corps à corps Tout ce qui ressemble à la mort A celles qui penchent pour la revanche Sans piétiner la pervenche
Aux solitaires Qui voudraient bien Un jour, une heure, une seconde Connaitre ceux qu´on appelle "tout l´monde" Avoir un rendez-vous demain S’évader dans un verre de vin
Mais tout le monde c´est personne Alors à quoi bon se tenir Dis à quoi bon se retenir De quitter sans dire un seul mot La tablée qui nous emprisonne
Assemblée qui veut notre peau
A tous ceux qui ne connaissent pas Les mots posture et imposture Parce que l´on va comme l´on va A pied à cheval ou en voiture Jambes de feu, jambes de bois Finir dans la même nature
A ceux, à celles restés fidèles Au cormoran, à l´hirondelle A ce jardin que jamais rien ne brûlera A celles, à ceux qui font au mieux Qui se débrouillent pour que le givre Pour que la rouille n´emporte pas leur soif de vivre
Le chant des grives
Hum hum hum Hum hum hum
Le chant des grives Hum hum hum Hum hum hum Hum hum hum