J’ai pas pensé qu’j’irai si loin J’allais dev’nir vraiment zinzin Mais voilà tout à commencé Le jour où je t’ai rencontré
Je suis dev’nu une vrai ventouse Et même un tantinet jalouse Alors sur ta vie, j’mets un zoom Dès qu’t’es pas là, faut que je fouille
Dans les poches de tes pantalons Le portefeuille dans ton veston Retourner toute la lessive Pour renifler tes cols de ch’mises
Dans l’tiroir de tes calçons Où tu planqu’rais deux, trois condoms Mais c’que j’préfère c’est ton bureau C’est là qu’ j’trouve le plus de boulot
Tes papiers à décortiquer Et pleins d’e-mails à disecquer Les rel’vés de ta carte visa
Chaque page de ton agenda
Mais je trouve rien, ohhh quel ennui
À l’idée qu’tu pense à aut’chose Qu’à moi, je me méthamorphose En parasite ou en sangsue En chien de garde, en pot de glue
Même un p’tit cri pendant qu’tu rêve J’pense que tu m’trompes et ça me crève Alors faut que j’sorte du lit Faut que je trouve, que j’vérifie
Osculté tout le canapé P-ê qu’un ch’veux s’y s’rait collé Sous les chaises et sous le tapis
Dès fois qu’y aurait un slip de fille
J’avoue que depuis une semaine Je retourne toutes les poubelles Mais c’que j’préfère c’est ta voiture Trouver la trace d’une aventure
Si je trouve pas d’autre mégots Dans l’cendrier qu’tes Marlboros Et les kilomètres affichés Le réglage du siège passager
Mais je trouve rien, ohhhh quel ennui
Je suis forcée de constater Que tu ne m’as jamais trompé Mais je pense qu’à force de fouilles T’as dû avoir une sacré trouille
J’te jure que je f’rais des efforts Que j’fouillrai plus même quand tu dors Laisse-moi quand même deux, trois vêtements À renifler, ça m’passe mon temps…