J’ai pris un peu de recul Sur les îles loyautés Je suis parti en voyage De l’autre côté de l’été Je me suis éloigné
Pour oublier un peu Notre belle société, qui s’arrache les cheveux Se marche sur les pieds, qui veut, qui veut, qui veut Qui a tout ce qu’elle veut, qui boit tout ce qu’elle peut Qui vomit tout ce qu’elle est
Si les Hommes s’en fout Qu’il n’a plus rien à faire De Maré à Lifou J’habite les mers Si les Hommes s’en fout Qu’il n’a plus rien à faire De Maré à Lifou Je calmerai mes nerfs
J’ai pris un peu de recul Sur les îles loyautés Je suis parti en voyage De l’autre côté de mes pieds J’ai vu les mille visages Que j’avais embarqué Lorsque le monde pas sage Devant l’éternité J’ai vu les mille virages Que j’avais emprunté Les mille et un mirages Auxquelles j’avais cédé Les mille pâturages Desquelles j’étais repu Les mille paysages Qui restaient inconnus
Si les Hommes s’en fout
Qu’il n’a plus rien à faire De Maré à Lifou J’habite les mers Si les Hommes s’en fout Qu’il n’a plus rien à faire De Maré à Lifou Les cieux sur mes terres
J’ai pris un peu de recul Sur les îles loyautés Je suis parti en voyage Pour plus jamais rentrer J’ai mis dans mes bagages Celle que j’avais aimé Mais mon cœur à la nage Alors s’en est allé Et c’est dans cet orage Sur cette mer déchainée
Que survint le naufrage De mes amours passés
Si les Hommes s’en fout Qu’il n’a plus rien à faire De Maré à Lifou J’oublierai vos hivers Si les Hommes s’en fout Qu’il n’a plus rien à faire De Maré à Lifou L’ami fera l’affaire